A sept jours d'un scrutin qui va décider de l'avenir d'un pays et d'une nation, les nôtres, il n'est pas inintéressant de poser quelques constats.
1- La campagne électorale a constitué un simulacre de démocratie. Seuls les médias alternatifs - de toutes obédiences - consultables sur la Toile et/ou via des applications mobiles ont relevé ce défi de proposer des analyses sur le fond et des éclairages bienvenus sur les personnalités en lice et sur leurs bilans politico-programmatiques.
2- Il est clair qu'il n'y a plus de service public dans l'Audiovisuel, où le pluralisme d'opinion a été définitivement banni de leurs ondes. Il est tout aussi clair que les mass médias privés dits "mainstream" servent uniquement les intérêts de leurs maîtres financiers. La chose serait plus acceptable si les rédactions affichaient "honnêtement" la couleur, en l'occurrence la bannière de leur champion, au lieu de se réfugier derrière une déontologie professionnelle qu'elles ont tellement tordue que l'argument éculé en est devenu risible.
3- Je en sais pas vous, mais en ce dimanche je n'ai pas le loisir de disséquer la propagande électorale supposée parvenir dans nos boites aux lettres. Les professions de foi pourraient par trop éclairer les enjeux - et ainsi démontrer l'inanité de certaines promesses et autres postures - qu'il serait dangereux de les transmettre trop tôt. Il ne faudrait quand même pas que le citoyen commence à réfléchir par lui-même ! Avec tout le bourrage de crâne des sondages quotidiens, cela serait contreproductif pour un système politique à bout de souffle... Mais pas à bout de "combinazione" !
4- Il est déjà possible de décerner les palmes académiques pour cette élection.
- Palme du candidat le plus authentique : Jean Lassalle, un personnage atypique qui répond idéalement à la définition du "parfait honnête Homme". S'il fallait faire un voeu s'agissant du personnel politique, ce serait d'avoir plus de "Jean Lassalle" dans le paysage électoral.
- Palme du candidat le plus "hors sol" : Anne Hidalgo, qui considère la France et les français du balcon de son hôtel de ville parisien, forte du seul soutien de minorités très actives sur la capitale, "bobos verdâtres" et lobbyistes LGBT
- Palme du candidat le plus entêté : elle est décerné aux faux jumeaux Troskystes, sans doute sincères dans leur engagement militant, mais pénibles à écouter, à force de répéter le même disque rayé tous les cinq ans.
- Palme du candidat le plus convaincu : Eric Zemmour. Le polémiste est sans conteste le candidat qui est le plus en phase avec les lignes fondatrices de son programme. L'observateur qu'il était est entré dans l'arène politique pour défendre des convictions profondes. On peut tout lui reprocher, sauf d'être là pour son propre confort personnel !
- Palme du candidat le moins convaincant : Valérie Pécresse. Est-ce vraiment une erreur de casting, ou une manigance organisée par le bureau politique LR pour ne pas gagner cette élection ? La question mérite d'être posée. En effet, la candidature Pécresse a été minée de l'intérieur, un peu comme ce fut le cas avec le PS et Ségolène Royal en 2007. Pécresse n'est pas crédible ; mais aucun LR Macron-compatible ne l'aurait été, après cinq années passées à lustrer les bancs d'une opposition parlementaire fantômatique !
- Palme du candidat le plus opportuniste : Jean-Luc Mélenchon. Jean-Luc fait ce qu'il sait le mieux faire, du Méluche ! Avec un art consommé et un vrai talent. A vouloir ratisser les débris de la Gauche sur fond de promesses clientélistes, il peut faire un coup électoral, mais le château de cartes s'effondrerait du fait de ces bases communitaristes aux intérêts antagonistes.
- Palme du candidat le plus constant : Nicolas Dupont Aignan. Il démontre une certaine profondeur, sans doute parce qu'il monte moins dans les tours dans ses emportements Urbi et orbi. Il faut dire que les casseroles de la Macronie n'ont pas besoin qu'on leur tape dessus comme un sourd pour faire (enfin!) du bruit ! Reste a savoir si cette constance le cantonnera une fois de trop en dessous des 5%.
- Palme du candidat sans saveur : Yannick Jadot. La malédiction présidentielle s'est abattue sur la campagne EELV comme elle a dévasté les candidatures précédentes. Un parti supposé "écolo" dont le discours ON/OFF est, en réalité, un ode au rouge vif, empreint des déviances du Wokisme et de l'hérésie anti-biologique (un comble pour des "naturalistes" !)
-Palme du candidat qui s'est oublié en route : Fabien Roussel. L'homme, d'abord au demeurant sympathique, s'est perdu en chemin dans cette non-campagne bouffée par le conflit en Ukraine et par la gestion Covid.
- Palme du candidat qui ronronne : Marine Le Pen. L'éleveuse de chats s'est contentée de voguer sur une mer d'huile, bien à l'abri des tempêtes médiatiques ciblant Zemmour. Un service minimum qui pourrait s'avérer payant... ou pas. Car à ne pas prendre de risque et à trop lisser un programme attrape-tout, elle pourrait être sanctionnée par les électeurs les moins conciliants. Qu'ils se détournent finalement vers M. Z. ou qu'ils "oublient" de se déplacer le 10 avril prochain... Comme pour les Régionales.
- Palme du candidat le plus menteur : Emmanuel Macron. A lui seul, son sloggan "Nous Tous" est un pied de nez à sa mandature 2017/2022, et une insulte à 80% de ses concitoyens ! Lesquels ont bien compris que, s'il passait, ce serait "Lui tout seul" comme d'habitude, mais avec Mc Kinsey, forcément ! Et Pfizer pas loin... Un vote à réserver aux seuls adeptes de l'acupuncture et aux fervents défenseurs des intérêts américains !
A vous de choisir !