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Perspective 2022
3 février 2020

Présentation du bloggeur

     La révolution Internet a ouvert la porte à l’expression universelle sous X. Cette promesse d’anonymat est la garantie d’une certaine liberté de parole, indépendante et sans filtre. Mais elle autorise aussi tous les abus de langage, comme elle encourage souvent toutes les ignominies. Il n’est qu’à constater la violence des prises à partie personnelles sur les forums de discussion, les insultes laissées en guise de commentaire, sur les blogs notamment, et les stupidités sans nom qui sont véhiculées par et sur les réseaux sociaux. Sans doute parce que, à l’instar de cette fameuse langue, chère à Esope, l’utilisation de ce vecteur de communication électronique renvoie, à des degrés divers, au meilleur et au pire de ce qui se cache en chaque individu.

     Malgré ces travers regrettables, l’anonymat d’un blog, tel que celui-ci, présente, de mon point de vue, deux avantages. D’abord, celui de mettre en avant le fond du propos, plutôt que promouvoir la personne du rédacteur. Avec la mode du selfie, notre rapport imagé au monde est suffisamment égotiste pour que la subjectivité d’un propos puisse, pour un temps encore, échapper à cette logique de nombrilisme auto-satisfait. Il est loin le temps où le journaliste s’effaçait derrière l’information, où l’interviewer ne se considérait pas comme la principale vedette de son entretien avec l’invité du jour ! Le second point positif est que l’anonymat n’ostracise pas un auteur, inconnu par définition, sous prétexte qu’il ne serait pas référencé dans le cercle d’initiés déjà (re)connus. Non seulement, le bon sens et la lucidité appartiennent à tout le monde, mais la clairvoyance analytique peut s’apprendre ailleurs que sur les bancs de Sciences-Po Paris et dans les autres grandes écoles de la République. Ce qui fut mon cas, je vais y revenir.    

     Aussi vous permettrez que je garde pour moi mon identité réelle. C’est sous le pseudo Sirius56 que je signerai mes posts. Parce que Sirius est l’étoile la plus brillante du ciel, après le soleil, et que j’espère que mon éclairage sera à la hauteur de son éclat nocturne. Car entre les fake news, les demi-mensonges et les contre-vérités dans un univers médiatique saturé d’informations, l’obscurité progresse à grands pas dans notre pays et il est grand besoin de clartés salvatrices.

     En revanche, en tant que lecteur, vous êtes parfaitement fondé à demander dans quelle mesure je suis réellement compétent à m’emparer des sujets qui nous occuperont bientôt. Il est donc normal que je vous livre néanmoins quelques clés pour vous permettre de mieux connaître mon cursus.

 

Une solide formation de base

     Dès mon entrée dans la vie active, j’ai été formé à l’analyse et à l’exploitation de données. Données techniques, données générales, données spécifiques, rattachées à un domaine particulier ou à une zone délimitée. A ce rythme, et sous réserve d’un investissement personnel significatif, l’on passe rapidement du statut de béotien à celui de spécialiste multi-cartes. Dans ce milieu très fermé, une seule règle prévaut : l’honnêteté face à la question de l'éminence supérieure. Soit vous connaissez la réponse, soit vous ne la connaissez pas. Vous n’avez pas le droit d’inventer ! Et l’appel à un ami - façon Jean-Pierre Foucault - pour emporter la mise n’existe pas.  Une analyse de données se construit sur les matières tangibles et opposables ; les conjectures et autres supputations ne sont pas de votre compétence.

     Certains d’entre vous comprendront entre les lignes que j’ai longtemps œuvré dans cette coulisse de cet Etat de droit que l’on nomme « monde du Renseignement ». Et ceux qui ont apprécié l’imaginaire de Tom Clancy pourront, s'ils le veulent, me surnommer « petit Jack », en référence au personnage-clé d’Octobre rouge, sans que j’y trouve à redire. Ranger, prioriser, compiler des informations n’a rien d’exceptionnel en soi. Dégager une logique, relever des incohérences, remettre des données éparses en perspective pour parvenir à une information étayée sous-jacente exige, en revanche, une certaine mobilité intellectuelle, qui, une fois acquise, ne vous abandonne plus, y compris quand vous êtes redevenu un simple citoyen devant le journal télévisé du soir.

     Une information prend tout son sens uniquement si elle renvoie à d’autres éléments bruts autour desquels elle s’articule. Elle se considère sous l’angle des intérêts, des fameux tenants et aboutissants. Elle s’inscrit dans une logique de causes et d’effets, directs, induits et indirects. Ce travail intellectuel suppose que l’on ne s’arrête pas aux apparences, ni aux logiques convenues, pas plus qu’aux préjugés ou à une supposée bonne foi.

     Et quand on a, comme moi, travaillé dans le monde souterrain de l’information, on dispose, pour une situation donnée, d’une grille de lecture qui relativise d’emblée le « on » des comptes-rendus officiels pour se mettre en recherche du « off » des remontées de terrain et des informations corollaires, dissonantes ou contradictoires. J’ajoute que cette expérience, forgée lors de crises sécuritaires majeures, m’a permis de prendre un recul salutaire par rapport au travail journalistique, que les manquements à la réalité intrinsèque de l’information d’alors aient été le fait du reporter lui-même, ou qu’ils aient été dictés par une ligne éditoriale orientée ou partiale. Mais je ne vous apprends sans doute rien en la matière. Comme tout un chacun dans le métier qu’il  exerce, vous avez sans doute été confronté aux approximations, raccourcis et autres  généralités réductrices, voire fausses, qui sont professés par les grands médias sur les sujets que vous maîtrisez. D’aucuns disent que c’est le prix à payer pour transmettre, de façon simple, la bonne parole au plus grand nombre. Je considère pour ma part que cette nécessaire simplification se double trop souvent d’une grossière caricature ou d’une arrière-pensée orientée qui se dissimule derrière un paravent déontologique.

 

Une mobilité professionnelle multi-sectorielle

     Après des années passées dans cette école rigoureuse de l’information et de l’analyse, j’ai intégré le secteur privé, dans des domaines d’activité divers et variés sans correspondance directe avec l’exploitation des renseignements. Ces expériences m’ont fait connaître, de l’intérieur, le monde de l’entreprise et celui des travailleurs indépendants, en France et à l’étranger. Car j’ai aussi beaucoup voyagé, un détail qui ouvre l’esprit, plus encore que l’horizon. Depuis une dizaine d’années, je m’accomplis dans un secteur d’activité qui semble aux antipodes de mon premier métier, celui des sciences de l’Environnement. Or, bien au contraire, ce domaine, transversal par essence à tous les sujets économiques et sociétaux, implique d’analyser et de synthétiser au quotidien toutes sortes d’informations qui rendent compte de l'origine, de l’état et du devenir du monde, ainsi que des défis « politiques » à relever, par voie de conséquence.

 

Une expérience du microcosme politique

     Pour terminer, je ne saurai passer sous silence les deux années de pur bénévolat que j’ai passées au service d’un micro-parti politique local en lointain Outre-Mer, au titre de conseiller en communication et rédacteur du support Internet. Evoluant dans un microcosme social et politique très particulier, à une période électorale charnière, cette expérience m’a tout fait connaître des ressorts cachés de la politique politicienne et des motivations des acteurs, directs et indirects, qui concourent à rendre le débat public biaisé. Dans cette France en réduction où les cabinets ministériels étaient encore accessibles et les élus de premier plan, toujours à portée d’engueulades, j’ai pu observer le théâtre politique côté cour et côté jardin, dans les coulisses des répétitions comme depuis les échafaudages des projecteurs. J’ai aussi eu l’occasion de côtoyer les milieux d’affaires, le monde syndical et celui des lobbys ; j’ai pu constater l’inertie naturelle de l’Administration et le rôle – parfois peu républicain -  de hauts fonctionnaires uniquement concernés par leur bien-être personnel au détriment de la volonté  démocratique exprimée dans les urnes.

 

C’est donc fort de cette expérience multiforme que je m’estime qualifié à tenir ce blog qui entend décrypter le « on » et le « off » des débats d’idées ou des postures dans la perspective de 2022.

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